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Le jardin où se cultive l’essentiel

Jardin contemporain Jardin de contemplation

Le jardin où se cultive l’essentiel

Bougy-Villars – 2014 – 1’300m2

Installée au plus haut de sa parcelle pour profiter au maximum d’une vue panoramique sur le Léman cette grande villa contemporaine de la Côte vaudoise venait d’être achevée lorsque nous y avons été appelés. Elle avait pris la place d’une autre maison entièrement rasée, en même temps que toute la végétation l’entourant. Tout était donc à faire sur un terrain vierge et dont il était attendu que son futur aménagement mette en valeur la nouvelle construction et lui corresponde, tant dans l’esprit que dans l’esthétique.
L’élégance des déclinaisons…

Maison et jardin «minimalistes»

Impossible donc de parler du jardin sans d’abord évoquer la maison dont il allait immanquablement découler. Les propriétaires s’étaient beaucoup investis dans le dessin de cette demeure d’aujourd’hui: ouverte, lumineuse et très épurée, y prévoyant tous les détails et par exemple de très grands rangements faisant disparaître tous les accessoires ou éléments inutiles pouvant troubler ou polluer l’appréciation ou l’observation de certains beaux meubles ou objets particulièrement dignes d’intérêt. Soit un savant minimalisme architectural se retrouvant aussi dans la couleur des murs, uniforme et discrète, propre à seulement mettre en valeur tout ce qui pourrait y être accroché.

Une même couleur partout déclinée

D’où cette première idée, pour tout le minéral extérieur de nous en tenir, nous aussi, comme à l’intérieur, à une même tonalité; en l’occurrence la même que le bas de la façade. Soit un élégant gris-noir que déclinent tous les pavages, toutes les dalles autour de la maison et même le gravillon et jusqu’aux enrochements que nous sommes allés chercher à la carrière de Villeneuve. Cette même tonalité était une première manière de «prolonger» ou couler la maison dans le jardin, de la marier avec son environnement. Mais encore fallait-il aussi, lui donner de l’assise : très haut perchée dans le terrain, la construction était comme penchée au-dessus d’une pente assez forte. Afin d’éviter tout talus, impraticable et dévoreur de surface, quatre niveaux différents ont été aménagés, selon des lignes très droites, très pures et parallèles à celles de la maison, qu’elles rappellent au premier coup d’œil.

Le bois, pour éviter l’excès de minéral

Pour retenir ces vastes terrasses, décision fut prise d’utiliser des poutres de bois dressées. Jamais encore nous n’y avions recouru sur de telles longueurs. La stricte verticalité des poutres fait certes écho supplémentaire aux lignes du bâtiment mais le bois propose une douceur et une texture nouvelle et différente, dans un univers jusque-là minéral et très contrôlé; et dont il fallait éviter qu’il apparaisse trop artificiel, au milieu d’autres propriétés plus anciennes, aux hautes frondaisons et jardins classiques.

Icebergs de pierre

Afin de donner une sorte d’antériorité géologique au nouveau jardin, nous avons ainsi proposé de gros enrochements qui, en bout de ligne des terrassements, guident la circulation d’un niveau à l’autre. Pour crédibiliser l’idée de leur présence bien avant notre intervention, nous en avons même noyé certains aux quatre cinquièmes, ne laissant apparaître – comme des icebergs – que leur sommet.

Faire d’un inconvénient, un avantage…

L’intelligence et l’amusement étant de faire d’un inconvénient, un avantage ou une originalité, nous avons ici cherché à utiliser les belles et hautes frondaisons voisines, pour troubler le jeu et casser le côté rectiligne des limites parcellaires. Lorsque, par exemple, comme là sur un côté, un très grand saule pleureur borde votre propriété et que ses branches, même, vous envahissent, il est possible, par des végétations ou des dispositifs adéquats, de souligner cette intrusion au point que l’arbre en question finisse par sembler être le vôtre; et que, du coup votre propriété en paraisse agrandie.

Cacher le fait qu’on cache…

Pareil au sud: alors que, du premier étage de la demeure, le coup d’oeil sur le lac est totalement panoramique, dans le jardin, au sud, une maison et ses beaux arbres constituent un léger obstacle visuel. Nous avons d’emblée écarté la solution d’une haie haute qui, immanquablement, aurait attiré l’attention sur ce que, justement, il fallait cacher. Nous avons préféré planter, dans le même axe, quelques essences semblables à celles des voisins pour, ici encore semer le doute quant à la limite véritable. Résultat: depuis le jardin, à gauche et à droite de la maison de devant, les percées très larges offrent sur le Léman une vision d’autant plus frappante qu’elle est comme encadrée.

On dirait le Sud…

L’impression y est celle d’une perspective, très profonde et appelante, pareille à celle que l’on a sur des collines dominant la mer. Pour que le sol soit plus doux au pied, un deck en bois est enserré dans les grandes dalles de la terrasse adjacente à la piscine. Soit une impression de «Sud», encore accentuée par le choix de très belles espèces à croissance lente et basse pour ne jamais faire obstacle à la vue.

Mettre le visiteur en valeur

De jeunes arbres, savamment taillés en cubes dans leur partie haute, complètent ce tableau d’une architecture d’aujourd’hui, exigeante, très lisible et dont la sobriété est là pour mettre en valeur les hôtes ou leurs visiteurs. Car même si quelques massifs apportent leur gaieté, nous ne sommes pas ici dans l’explosion de couleurs d’une prairie fleurie.

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