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Un pierrier et c’est tout!

Jardin naturaliste

Un pierrier et c’est tout!

Marchissy – 2009 – 2’054m2

Très pris par leur profession, les propriétaires de cette maison contemporaine n’ont que peu de temps pour sortir de chez eux et flâner ou musarder.. Pas question pour eux d’imaginer un grand jardin à la mesure de leur parcelle. Ils voulaient simplement disposer d’une très grande terrasse qui serait comme le prolongement de leur salon aux immenses ouvertures vitrées.

Force des lignes, force des pierres

En harmonie avec les lignes très pures et très décidées du bâtiment, nous avons donc opté pour une terrasse en opus romain de dalles en pierre dure. Fallait-il ensuite, pour réaliser un environnement minéral ceinturant la maison, choisir du calcaire très présent dans la région ou alors des pierres dures comme elles abondent aussi dans les rivières environnantes? L’idée s’est très vite imposée de bannir le calcaire plus fragile et friable et dont la couleur, jaune puis grisaillante aurait se serait mal mariée avec la blancheur de la façade. Nous avons préféré les pierres très dures de rivière aux éclats blanc, noir, bleu et striés.

Ancrer la maison dans le temps et dans l’espace

Parce qu’elles ont longtemps roulé et qu’elles ont été arrondies par le passage de l’eau, les pierres de rivière donnent immédiatement une dimension de vécu. Elles ont un passé, qui, pensions-nous, apporterait à cette demeure ultra moderne ce qui lui manquait d’ancrage dans le temps et l’environnement. Car autour d’elle, la rupture architecturale était totale dans cette partie arrière de village où les fermes et bâtiments dominent.

La maison comme charriée par une rivière…

L’idée d’un grand pierrier établi sur trois côtés de la maison était donc une manière de donner une assise à cette maison, de la légitimer comme ayant fait partie d’un événement naturel, une crue soudaine qui l’aurait amenée là parmi les pierres et bois flottés que nous avons déversés là, à partir des camions, à la manière d’un torrent, sans en retoucher le résultat.

Jeter les pierres, ne pas les arranger

Et comme dans une rivière les plus grosses pierres ont eu tendance à descendre plus loin que les autres, les cailloux moyens sont venus se lover contre elles et les plus petites pierres ont surnagé tandis que les bois flottés créaient ici et là des sortes de barrage et bassines comme on les retrouve au long des cours d’eaux. Pas question donc de chercher la plus belle face d’un caillou et de la mettre en évidence. Plutôt faire confiance au hasard, aux contrastes heureux, aux mélanges surprenants…

Plantes sauvages, comme arrivées par elles-mêmes…

Quant aux plantes, elles sont toutes pareilles à celles que l’on retrouve quand l’eau se retire : des herbes sèches, des graminées, des plantes pionnières, des petits pins, des lierres et des plantes grasses. Mais pas de rhododendrons, pas d’azalées, rien que des espèces et fleurs qui auraient pu arriver là par elles-mêmes.

Un charme de plus

Et pour le reste, au-delà de ce monde minéral, rien d’autre que quelques îlots buissonnants sur un peu de gazon et très vite, de l’herbe et, surtout, aucune barrière; si bien que la limite de propriété n’apparaît pas et que le regard file, très loin, vers les sapins au nord, vers le lac au sud. De tous côtés la soudure est faite, la maison n’est plus étrange, ni étrangère. Elle fait partie du lieu et son architecture étonnante y est même, désormais, un charme de plus.

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