Pourvu que la cuve soit pleine !
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Pourvu que la cuve soit pleine !
Suite à la sécheresse de cet été, vous êtes nombreux à vouloir installer une citerne pour récolter l’eau de pluie pour arroser votre jardin. Mise en Scène peut vous accompagner pour étudier le potentiel d’une telle installation chez vous et pour sa mise en place.
Est-il intéressant de vouloir récupérer l’eau de pluie de votre jardin ? « Si vous le faites pour des raisons écologiques la réponse sera oui, dans beaucoup de situations », répond Julien Kellenberger, directeur chez Mise en Scène. Quant à savoir s’il y a un intérêt économique à le faire, sa réponse est beaucoup plus nuancée.
Restrictions d’arrosage
Début août, le ministre français de la Transition écologique Chrsitophe Béchu annonçait qu’une centaine de communes n’avait plus d’eau potable et devaient se faire livrer par camion-citerne. En Suisse, cet été, tous les cantons romands ont émis des recommandations pour une utilisation parcimonieuse et de nombreuses communes ont même mis en place des restrictions d’arrosage. « Il est vrai qu’à l’heure actuelle, il est inadapté d’arroser son gazon avec de l’eau potable », dit Julien Kellenberger.
Encore faut-il qu’il pleuve…
Si l’intérêt est là, encore faut-il qu’il pleuve. « La sécheresse de cet été et le manque de précipitations auraient rendu une telle installation inutile », précise Julien Kellenberger. « L’idéal est l’alternance entre 5 jours de sec et deux jours de pluie », cela permet de faire des réserves qui pourront être utilisées quotidiennement ».
Financièrement, tout dépend de la surface de récolte…
Si l’intérêt est économique, tous les projets n’en valent pas la peine ; si la surface de récolte de l’eau n’est pas suffisamment grande, certains projets vaudront peut-être moins la peine d’être réalisés. Il est aussi envisageable – moyennant une petite pompe de relevage – de récolter les eaux de ruissellement d’une cour (imperméable en enrobé par exemple) ou de certains drains.
Rentable à 5 ou 20 ans
« Comptez environ 1,30 CHF le litre installation comprise », prévient Julien Kellenberger. « Certaines communes demandent que l’on restitue un tiers de la partie des eaux ainsi récoltées aux eaux claires », ajoute encore Kevin Morand chef de projet chez Mise en Scène. « De peur de voir, sinon, l’entier de son réseau de récoltage grignoté par ces installations privées. Des demandes d’autorisations doivent donc parfois être formulées ». La rentabilité de la cuve dépendra aussi du prix de l’eau dans votre commune et des taxes d’eaux usées à payer ainsi que d’éventuelles subventions et de vos besoins en arrosage. En fonction de tous ces éléments, votre installation pourra devenir rentable après 5 à 20 ans d’utilisation.
Certains systèmes très sophistiqués
Différents types de cuve existent en fonction de vos envies. Certains fabricants proposent des systèmes avec filtration pouvant même permettre d’alimenter les WC et les machines à laver. Certaines installations peuvent prendre place à l’intérieur de la maison ou être enterrées à l’extérieur. Quant à leur taille, elle fluctue, de mille litres pour les plus petites, jusqu’à 100’000 litres pour les plus grosses.
Gare à la citerne ascenseur…
A noter enfin qu’une citerne doit toujours demeurer pleine à un cinquième pour ne pas risquer de remonter en surface en cas de forte pluie, portée par l’eau souterraine ; les piscines vides étant exposées au même risque…
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