Le jardin aux six horizons
Le jardin aux six horizons
La première surprise ici est hexagonale. Avec six façades au lieu de quatre, la villa se rapproche d’une forme ronde. Elle s’offre donc davantage à la lumière et projette aussi moins d’ombre sur son environnement qui en devient très solaire et extraordinaire à découvrir.
Conçu en même temps que la maison, le jardin décline au pied de chacune des six faces, des endroits particuliers, aux ambiances chaque fois différentes. La pente étant ici relativement importante, les altitudes de ces endroits ne sont pas les mêmes et l’on circule de l’une à l’autre à travers un spectaculaire dédale où marches et paliers sont constitués de matériaux différents : pierre naturelle, bois et métal dont les formes et découpes rejoignent l’originalité géométrique en nid d’abeille du bâtiment. Soit un multifaces général et finalement plus naturel que l’ordonnance rectiligne prédominant ordinairement ; et qui s’accompagne ici d’une impression d’immersion dans ce qui pourrait être le lit naturel d’un torrent de montagne. Un sentiment encore renforcé par les sonorités d’une eau vive qui, tout au long, accompagne le découvreur dans son voyage…
Partout aussi les fontaines, bassins, pièces d’eau déclinent les angles cassés et la géométrie multifaces de la construction. Rien n’est jamais rectiligne. Chaque marche est traitée, découpée pour elle-même, son effet esthétique et sa parfaite intégration dans le décor naturel.
Devant les trois façades, l’ensoleillement est maximal en intensité et en durée. Le platane, en grandissant, y sera toujours plus apprécié.
Surviennent ainsi, chaque fois très différents, des endroits soigneusement aménagés et plantés, parfaits pour tous les usages, toutes les heures ; avec, où que l’on soit, des points de vue différents et magiques sur le Léman…
Dans le haut du terrain: une maison d’enfance. Venue d’un autre jardin que nous avions déjà réalisé autour de la même petite fille qui, depuis, a un peu grandi. Sur sa belle chaise-longue, au-dessus du monde, elle a déjà repris ses rêves.
Un peu avant l’entrée, le chêne liège étend déjà ses racines dans un aménagement digne de la Corse ; où il peut vivre entre 250 et 500 ans. Ainsi peut-on appeler le bonheur à durer.
Difficile d’imaginer ici garage mieux intégré. Béton et métal rivalisent de design et d’audace pour participer au mouvement circulaire semblant emporter tout le jardin. Et être ainsi de la fête ; celle de l’imaginaire et des yeux…