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La maison sous les pins parasols

Jardin de contemplation Jardin naturaliste Jardin d’eau

La maison sous les pins parasols

Yens – 2000-2020 – 4’800m2

Si les hôtes ont choisi cet endroit ou s’implanter, c’est parce que la Côte vaudoise leur rappelait la tendresse des collines toscanes et celles de St-Tropez. Une douceur que l’architecte reçut en mandat. Une dizaine de pins parasols, des buis et des cyprès ajoutent à la cohérence de cette scène du Midi. Jusqu’où peut-aller dans l’exotisme?

Une terrasse pour chaque heure..

Une première terrasse, couverte, fait partie de la maison, la protégeant des trop grandes chaleurs à l’heure de midi et le soir encore. La deuxième, de gazon sous les pins, invite à regarder vers le sommet des pins dont on partage le rosé de la charpente intime. On y guette aussi le mouvement de la girouette, les merles sur la cheminée. Le balancement des peupliers, guide aussi le regard vers la troisième dimension, privilège des grands parcs mais qui peut être aussi valorisée lorsque, quelque part, de beaux sujets ont eu le temps de grandir…

Pouvoir tout observer…

De la troisième terrasse au bord de l’étang, on peut, soit observer le lac, soit regarder la maison dans les pins, soit regarder l’intégralité du jardin dans sa plus grande diagonale. La bonne implantation d’une station, simple banc ou mobilier plus conséquent, ne doit donc rien au hasard. Elle peut résulter du très bon dessin professionnel d’un jardin. Ou être le fruit de plusieurs années de curiosité et d’invention toujours renouvelées. Un jardin est une conversation avec la vie…

Ce jardin a 30 ans. Le même âge que la maison parmi les pins parasols.

Les paysagistes ici n’ont jamais rien dessiné. Toutes leurs vérités y sont pourtant. Qui se sont simplement imposées au fil du temps, par observations et expériences, échecs et réussites. Amoureux des très grands arbres qui entouraient la propriété de tous côtés, les propriétaires n’ont rien voulu sacrifier. Ils en ont perdu une partie de la vue sur le lac. Mais ils y ont gagné une forte présence verticale qui réagit au moindre souffle de vent avec, en prime, le bruissement très particulier des feuilles de trois grands peupliers. Et des tailles habiles dans les frênes et les robiniers laissent passer le regard sur le lac ou sur le clocher du village ou très loin sur la campagne avec les champs qui plongent et remontent en collines douces jusqu’au Jura. La nuit, les lumières de la rive française scintillent derrière les frondaisons et la rendent très présente.

Le dedans et le dehors…

Aucun enfermement donc mais un monde qui pourrait se suffire à lui-même et qui pourtant reste en lien avec l’extérieur. Avec même, de jour et là aussi, l’impossible appréciation des limites exactes de la propriété… l’étendue visuelle y est en effet augmentée de tous côtés par des arbres de mêmes espèces se situant au-delà. Et cet échange constant entre le dedans et le dehors, entre la propriété et son environnement ne doit rien au hasard…Si les hôtes ont choisi cet endroit ou s’implanter il y a 30 ans c’est parce que la Côte vaudoise leur rappelait la tendresse des collines toscanes et celles de La Côte d’Azur.

La douceur en mandat…

Une douceur que l’architecte reçut en mandat et qui part de l’interieur même de la maison où les maçonneries, les passages de portes, les embrasures et les menuiseries des fenêtres sont toutes en formes ronde. Une ambiance méditerranéenne que prolonge en extérieur une terrasse couverte qui court devant toute la maison. Une dizaine de pins parasols, des buis et des cyprés ajoutent encore à l’unité et à la cohérence de cette scène du Midi. Et la rencontre avec des plantes et des arbres indigènes se fait tout en douceur.. Elle a encore été facilitée par la volonté des propriétaires d’aménager une zone plate autour de la maison pour y intégrer notamment une grande table à l’ombre filtrée des pins. Une butte en sorte de petite colline apparut qui fut l’opportunité rêvée de mêler insensiblement l’esprit du sud avec la nature et le décor indigènes très important à conserver.

Des terrasses plutôt que des talus…

La butte servit ainsi de prétexte à une cascade de décrochements en terrasses absorbant près de quatre mètres de différence de niveau. Venus du Valais, des amis des propriétaires les aidèrent à maîtriser la technique des murs en pierres sèches. Extraites des carrières vaudoises de la Sarraz, ces pierres calcaires sont les mêmes que celles qu’on peut trouver en Valais ou dans le Midi de la France… Et tant au point de vue des plantes qui s’y mêlent qu’au plan du décor ainsi créé le résultat est une sorte de tampon, d’interface qui annihile tout antagonisme entre espèces différentes…

Jusqu’où l’exotisme ?

Jusqu’où peut-aller dans l’exotisme? La limite tient aux altitudes, aux courants froids, aux protections prodiguées en hiver. Pour le reste, il est parfois très surprenant de découvrir que des espèces dites locales sont arrivées il n’y a pas si longtemps dans nos contrées. Et que beaucoup des espèces dites du Midi y ont été importées, de Turquie par exemple, il y a cent cinquante ou deux cents ans à peine.

Circulation douce et fluide.

Restait à circuler à travers cette légère butte ou à la contourner. Des plans inclinés, toujours très doux ont été préférés aux escaliers. La circulation est si facile que les quelques marches créées ne sont même pas utilisées et sont envahies par des fleurs d’espèces traçantes.

L’adolescent et ses carpes…

Au fil des ans l’idée d’un étang s’est imposée. C’est l’adolescent des lieux qui en a eu le plus envie et il est même monté sur la pelle mécanique en s’y dėcouvrant le sens des niveaux et plus de l’habileté dans les mouvements de terrain. Mais avec bientôt et comme à chaque fois, au dernier moment, l’idée alternative d’une piscine plutôt que d’un étang… Mais l’ado tenait à ses carpes chinoises et japonaises… Il avait lu dans les livres que l’étang idéal devait être protégé des trop fortes chaleurs en été. Il choisit donc de creuser au pied des grands robiniers.

Les chaleurs de midi…

Suffisamment près pour profiter de leur ombre légère aux heures de midi, suffisamment distant pour ne pas attaquer leurs racines… Il creusa jusqu’à près de deux métres de profondeur pour un bassin de béton de grandes dimension qui devint, avec ses alentours, son laboratoire… De ce jardin, il allait en partir beaucoup d’autres… Il y associa sur les bords, érables japonais et toutes plantes aimant le voisinage immédiat de l’eau. Prolongeant l’empreinte méditerranéenne, il y mêla lauriers de toutes couleurs, lavandes et annuelles aux formes libres. Une troisième terrasse, en gravier celle-là, se love ici entre les buis et autres sujets d’art topiaire.

Les cookies c’est délicieux !