Plus de vie et moins de thuyas ?
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Plus de vie et moins de thuyas ?
Saviez-vous que les haies de thuyas ou de laurelles sont toxiques ? Des haies vives à l’inverse sont de véritables corridors biologiques qui abritent et nourrissent les insectes, les oiseaux et les petits animaux. Plus vivantes et très belles, elles nécessitent aussi moins d’entretien et modernisent votre jardin. Nos équipes vous accompagnent pour trouver des solutions vivantes et attrayantes !
Il est des espèces qui « datent » ou « vieillissent » un jardin. Les laurelles et les thuyas, utilisés en haie monospécifiques, en font partie. Très utilisées au 20e siècle pour former des haies denses et persistantes – véritables écrans de confidentialité – elles ont été utilisées massivement et partout. « Or nous avons remarqué que le simple fait de remplacer ces alignements d’une seule et même espèce par des variétés différentes, modernise déjà immédiatement un jardin », observe Laetitia Kellenberger, directrice associée chez Mise en Scène architecture paysagère.
Thuyas toxiques et désertés par toute vie
Très répandues, les haies de thuyas et de laurelles sont toxiques. Le thuya par exemple contient dans les huiles essentielles de ses feuilles et de ses rameaux, des molécules chimiques appelées thuyones qui repoussent tous les insectes, dont les pollinisateurs, les oiseaux et les petits animaux. Ce conifère est également connu pour avoir empoisonné fréquemment le bétail ou les chevaux.
Laurelles invasives et problématiques
Les haies de laurelles, elles aussi très répandues, ont été reléguées par le canton de Vaud au rang des « espèces invasives et problématiques », contre lesquelles il faut lutter. Si son écorce ses feuilles et ses fruits sont toxiques pour l’homme et le bétail, en revanche les oiseaux sont friands de ses graines ; à tel point qu’ils les essaiment partout, au point de voir des laurelles sauvages supplanter la végétation locale…
Beaucoup d’autres solutions !
« Si les haies monospécifiques sont des véritables déserts biologiques, il existe beaucoup de variétés pour les remplacer et transformer ces espaces en trésors pour la biodiversité », confirme Etienne Pochon, horticulteur et chef d’équipe chez Mise en Scène. « Il est important de varier les espèces et de choisir un grand nombre de variétés indigènes. Car chaque plante sert de garde-manger à un insecte ou un oiseau qui vit dans nos régions », ajoute-t-il. Si les noisetiers, les charmes, les viornes ou les cornus sont des espèces indigènes très belles et très utiles pour rythmer les haies, leur seul désavantage est leur feuillage caduc tombant à la morte saison. Si cela pose problème, on masquera ici et là les éléments visuellement dérangeants avec des persistants, comme des houx, des éléagnus, des viburnums, des nandinas ou des photinias. Et la liste est longue ! Des Ilex, prunus, osmantes, taxus ou des fargesias, au milieu d’espèces indigènes, peuvent créer des tableaux de charme aux couleurs et formes variées et changeantes au fil des saisons.
Ouvertures sur la vie et le plus lointain
« Nos clients réalisent souvent, mais après coup, que l’entier de la bordure de leur propriété n’a pas forcément besoin d’être complètement hermétique visuellement », explique Laetitia Kellenberger. « Souvent, de légères ouvertures dans une haie deviennent des percées très belles sur le paysage environnant. Elles permettent de gagner immédiatement en profondeur : le jardin en est comme agrandi. »
Tout sauf le rectiligne
Plutôt que de maintenir partout des haies rectilignes, l’intelligence est aussi de ne protéger des regards que ce qui est nécessaire ; par exemple certains espaces comme des terrasses auxquelles on peut donner de l’intimité. Si les vis-à-vis sont importants, il est aussi possible de créer des palissades en bois, pierre ou métal, variées et inspirantes qui offriront ce même effet protecteur ». Des arbres, comme des platanes taillés en plateau ou en cube, peuvent également servir à s’abriter de tous regards, efficacement et subtilement.
Pour les architectes paysagistes de Mise en Scène et leurs équipes, toute haie mérite qu’on s’y attarde tant elles ajoutent en plaisir et en beauté. Une haie vive est vivante… humainement et écologiquement parlant !
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